• Dans cette période de creux parapentesque, c'est le moment de prendre du temps pour explorer et analyser les éventuels itinéraires de cross futurs... J'en profite pour partager avec vous cette extraordinaire mine d'informations pour faire tous les cross des Zalpes du nord. Enfin presque... ;-)

    Donc un grand merci au club St hil'air qui ont fait un travail remarquable. Ils détaillent :

    • Les outils pour prépararer les cross
    • Les différents massifs (Vercors, chartreuse, Belledone, Aravis, etc.)
    • Les transitions avec alttudes mini et axes de traversée pour passer d'un massif à l'autre
    • Enfin des exemples de cross réalisés

    Le lien direct de leur document pour télécharger : https://clubsthilair.files.wordpress.com/2018/04/cross_massifs-et-transitions.pdf

     

    Et l'accueil de leur site internet : https://clubsthilair.wordpress.com/2018/04/09/soiree-cross-avance-30-mars-2018/

     

    Il y a quelques années on avait aussi fait une réunion cross et j'avais exposé en m'inspirant des grands pilotes les lignes directrices pour le cross ici dans la région. Si certains sont intéressés je pourrait essayer de le retrouver et de le mettre en ligne.

     


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    Jour 1

     

    Depuis plus d’un an, notre quotidien kafkaïen a aplati nos vies et l’issue à tout cela semble nous fuir comme un horizon inatteignable. Alors, pour le rendre moins monotone, nous ponctuons ce chemin d’évènements qui marquent une rupture et, ainsi, nous voici de nouveau prêts à affronter ce marasme. 

     

    Un probable nouveau confinement approche. Ça n’en sera pas un, nous assure notre gouvernement à la rhétorique qui se cherche encore, car il sera mou, tiède, il se fera hors les murs. Quelle belle invention de stylistique que voilà, quelle bonne idée que l’on ne nous met pas en tête ! 

    Pour nous préparer mentalement à cette éventualité, Delphine et moi envisageons tout d’abord un stage SIV. Mais voilà, ça fait peur et ça donne mal au coeur. Bien trop extrême pour nos coeurs quasiment à l’arrêt depuis des mois. 

    Nous poursuivons notre réflexion et, quelques plaquettes de chocolat Milka plus tard, initialement englouties en vue de calmer notre ardeur naissante, nous décidons de vérifier l’existence des vaches violettes depuis le meilleur point de vue qui soit, celui du ciel bien évidemment ! Après coup, nous nous demanderons si c’est bien du chocolat que nous avons ingurgité, et non pas une substance prohibée par nos lois protectrices. 

     

    Les vaches Milka relèvent-elles de la fiction ?

     

    En ni une ni deux, nos sacs à dos et nos voiles se retrouvent tassés dans la voiture. Je vois encore les yeux écarquillés de la grand-mère que Delphine a failli renverser alors que nous quittons La Valette-du-Var pour une semaine de sueur, de frayeurs et de bonheur dans les Alpes du Nord. 

    Dans l’excitation, je hurle à la fenêtre « en avant vent, direction Tion ». Il me faudra de la patience et de la pédagogie pour expliquer à Delphine qu’il est inutile de chercher la ville de « Tion » sur Google map. 

     

    Le plateau du Vercors est notre première étape. Pour y accéder, nous traversons les gorges de la Bourne. Il m’est déjà arrivé de ne ressentir aucune affinité pour un paysage, comme c’est le cas avec la Camargue à la platitude avérée. Je ne savais pas que l’on pouvait détester un paysage. Les gorges de la Bourne sont austères, inhospitalières, effrayantes ! 

     

    Les vaches Milka relèvent-elles de la fiction ?

     

    Je ferme les yeux, et mon petit coeur finit par se calmer lorsque nous parvenons au pied du Roc de Cornafion, dont je tairais la scabreuse origine du nom afin de ne pas éveiller de libidineuses pensées chez mes lecteurs. 

    L’ascension de la pente raide qui y conduit se fait dans une neige dure et glacée. Cependant, les trois heures d’effort que nous fournissons nous paraissent d’une facilité déconcertante. Non seulement les crampons réduisent considérablement la fatigue, mais l’équipement de vol montagne, très léger, nous donnerait presque envie d’imiter les chamois en bondissant gaiement dans les pentes abruptes. Toutefois, si le ridicule ne tue pas, il donne suffisamment l’air abruti pour nous dissuader de nous livrer à ce si périlleux exercice.

     

    Les vaches Milka relèvent-elles de la fiction ?

     

    Aussi, c’est en marchant d’un pas lourd au rythme d’une respiration haletante que nous atteignons le décollage, ou plutôt les décollages, car il est possible de partir dans presque toutes les directions. Le panorama est époustouflant, le regard porte à des dizaines de kilomètres tant la pureté de l’air est absolue. 

     

    Les vaches Milka relèvent-elles de la fiction ?

     

    Tout est parfait. Ou presque : d’autres parapentistes sont déjà là et leur présence atténue le caractère exceptionnel du site. Cependant, bien qu’ils ne soient pas Toulonnais, nous nous comprenons et plaisantons très rapidement, ainsi que l’exige la coutume.

     

    Les vaches Milka relèvent-elles de la fiction ?

     

    Malgré les conditions très faiblardes, à la plus grande surprise des pilotes locaux, il est possible de tenir le long de la crête qui borde le versant est du plateau. Certains y resteront perchés des heures durant, retrouvant le chemin vers la vallée, non pas au coucher du soleil, mais à l’heure du couvre-feu, triste mot  qui nous rappelle un bref instant le monde étriqué dans lequel on nous a enfermés.

     

    Les vaches Milka relèvent-elles de la fiction ?

     

    Les vaches Milka relèvent-elles de la fiction ?

     

     

     

    Delphine & Eric


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